Adaptation du roman autobiographique de J.D. Vance, Une ode américaine s’intéresse à une Amérique souvent délaissée, à travers la destinée d’un jeune garçon pris dans les affres d’une existence complexe à plus d’un titre. Un film magnifique et vivant, remarquablement mis en scène par Ron Howard, le réalisateur de Willow, Apollo 13 et Rush…
J.D. vit dans une modeste maison en Ohio avec sa mère et sa grande sœur. Non loin de là, ses grands-parents veillent au grain…
Il était une fois l’Amérique d’en bas
À première vue, Une ode américaine est un bon vieux mélo à l’ancienne. Le genre tire-larmes qui met en scène un personnage pas du tout gâté par la vie néanmoins amené à accomplir de grandes choses…
Car J.D. Vance fait aujourd’hui partie du Gotha. Écrivain à succès, ancien cador de la finance, il a contribué, en 2016, à la veille de l’élection de Donald Trump, à mettre en lumière ces gens jusque-là totalement ignorés par les politiques, que l’actuel président de la Maison Blanche a su fédérer. Un récit plein de souffle, que Ron Howard illustre sans trop en faire, fort de la présence d’acteurs exceptionnels à plus d’un titre.
White trash
Si le personnage principal, incarné par Gabriel Basso, s’avère parfait, ce sont bien ici Glenn Close et Amy Adams qui tirent vraiment leur épingle du jeu. La première campant la mère de la seconde. Glenn Close, l’ancienne psychopathe de Liaison Fatale, ici dans les frusques d’une grand-mère combattante qui, sous des apparences dures, se fait le vecteur d’une véritable émotion.
Amy Adams quant à elle, à des lieues de la Lois Lane de Man of Steel, offre à sa filmographie un nouveau fait de gloire. Les deux actrices étant magnifiquement épaulées par des seconds rôles tout aussi excellents.
Des acteurs superbement dirigés par un Ron Howard de retour à un cinéma plus intimiste et touchant. Une équipe qui contribue grandement à faire d’Une ode américaine bien plus que le simple mélo qu’il aurait pu être entre d’autres mains.
À n’en pas douter l’un des meilleurs films du catalogue Netflix…