Alors qu’il était légitime de penser que la mort de Wes Craven, le réalisateur historique de la saga Scream, allait donner le glas de cette dernière, un nouveau volet, le cinquième, arrive en ce début d’année dans les salles obscures…
À Woodsboro, 25 ans après les crimes perpétrés par Ghostface, un meurtrier joue les imitateurs et sème le trouble dans la petite ville. Qui se cache derrière le terrifiant masque blanc ?
Ceci est un « requel »
Parfois grâce au cinéma, on apprend des mots. Le cinquième Scream, simplement intitulé Scream, nous offre ainsi la définition de « requel », soit le parfait mélange entre le reboot (quand on recommence une saga à zéro) et le prequel (une suite).
Le requel voit donc l’histoire de la saga continuer avec à la fois de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux mais aussi le retour des protagonistes historiques. Et c’est donc pour cette raison que ce Scream organise le come-back du trio de tête du film original : David Arquette, Courteney Cox et Neve Campbell.
Retour aux racines du mal
Alors voilà, c’est un peu compliqué, mais pas tant que ça non plus ! Tout compte fait, même si ses intentions sont de nous surprendre à nouveau, ce Scream reprend à son compte la recette du premier épisode avec un tueur et des suspects.
La différence, même si le volet précédent avait ouvert la voie dans ce sens, c’est que le gore est un peu plus appuyé avec des scènes chocs plus brutales. Pour le reste, Scream reste sage et offre en pointillé une réflexion sur l’industrie hollywoodienne d’aujourd’hui, qui recycle à tour de bras. N’évitant pas de se mordre la queue, Scream 5 propose un spectacle plus convenu qu’il veut bien nous le laisser croire mais se regarde sans déplaisir.
On se prend alors vite au jeu afin de deviner qui est le tueur, au fil de scènes bien rythmées. Porté par un casting qui organise la rencontre de l’ancienne garde et de la nouvelle, Scream bénéficie en outre du savoir-faire des réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (aux commandes du sympathique Wedding Nightmare). Ces derniers ne lésinant jamais, quitte à en faire trop par moments. Rien d’inexcusable pour autant.