S’il n’est pas le super-héros le plus connu de la galaxie Marvel, Morbius reste l’un des plus atypiques. Après tout, on parle quand même d’une sorte de vampire capable de prouesses inimaginables quand il s’abreuve de sang frais. Yvon l’a vu !
Michael Morbius est né avec une grave maladie du sang. Doté d’une intelligence hors du commun, il parvient à mettre au point un sérum à partir de l’ADN d’une race de chauve-souris.
Visiblement guéri, il ne tarde pas à s’apercevoir que les effets secondaires de son médicament miracle sont peut-être pires que le mal initial…
Sang pour sang
À l’image de Venom, avec lequel il partage le même univers, Morbius n’est pas un vrai super-héros. Pour autant, ce n’est pas non plus véritablement un super-vilain. Disons qu’il se situe entre les deux : un type sympa transformé en monstre mais toujours animé d’une farouche volonté de combattre ses vils instincts pour faire le bien.
Sans surprise, les deux films, Venom et Morbius, se ressemblent donc un peu. Y compris dans leurs défauts. C’est ainsi que Morbius a le mérite d’aller directement à l’essentiel, sans perdre de temps, mais se prend par contre souvent les pieds dans le tapis.
Sans trop se soucier de la logique, le scénario privilégie le grand spectacle et tant pis si les effets spéciaux ne sont pas toujours très réussis car heureusement, les maquillages, eux, le sont pour la plupart.
The Jared Leto’s Show !
Dans le rôle principal, Jared Leto fait un dr. Morbius très crédible. Dommage que le méchant, le vrai donc, campé par Matt Smith, ne soit pas vraiment à la hauteur.
Cela dit, très charismatique, sombre et physiquement solide, Jared Leto porte bel et bien le film sur ses épaules et lui permet de se montrer plus qu’à son tour divertissant. Relativement court, contrairement aux blockbusters super-héroïques récents, il choisit de foncer dans le tas et au fond, s’avère souvent efficace.
Une sorte d’hybride curieux, dont le concept, assurément atypique dans le paysage actuel, aurait certes mérité un peu plus d’audace et de flamboyance mais qui en l’état, devrait trouver son public.