Le Château d’Hérouville s’est imposé dans l’histoire de la musique en devenant l’un des studios les plus mythiques du monde. Certains des plus grands y ont enregistré et aujourd’hui encore, les lieux voient défiler les musiciens. Hérouville que l’on retrouve au centre d’une formidable bande dessinée française écrite par Yann Le Quellec et dessinée par Romain Ronzeau… Une BD qu’Yvon a adorée !
C’est au XVIIIème siècle que le château d’Hérouville sort de terre dans le département du Val-d’Oise. Demeure des nobles parisiens, il est par la suite remodelé pour prendre l’apparence qu’on lui connaît aujourd’hui. Fréquenté par Frédéric Chopin et George Sand, il est racheté en 1962 par Michel Magne, un fameux compositeur de musiques de films.
Un peu d’histoire…
Magne décide alors de transformer les lieux en studios d’enregistrement. Non content de proposer aux artistes des installations à la pointe du progrès, le château leur permet également de séjourner sur place et donc de limiter les coûts de production. Les premiers à venir y faire un peu de musique sont les musiciens du Grateful Dead, un groupe incontournable de la scène de San Francisco.
Le concert que le combo donne dans les jardins de la propriété est encore dans l’esprit des chanceux qui ont eu la chance d’y assister. Par la suite, dès 1971, ce sont Elton John, Pink Floyd, Cat Stevens, David Bowie ou encore Jethro Tull qui viennent faire trembler les murs.
Revendu par Michel Magne puis laissé à l’abandon suite à une mauvaise gestion des finances, le château retrouve toute sa superbe en 2015 et continue à recevoir certains des plus grands comme Sting.
Une histoire d’amour et de musique
Superbement illustrée, la bande dessinée Les Amants d’Hérouville raconte donc la formidable épopée de ce lieu mythique, en adoptant un angle de vue des plus original. Car ici, s’il est bien sûr question de rock and roll, c’est l’amour qui occupe le devant de la scène : l’amour de la musique qui anima Michel Magne toute sa vie mais aussi l’amour qu’il éprouvait pour la jeune Marie-Claude, une fzmma avec laquelle il se maria et qui devint elle-même une figure du château.
Entrecoupé de textes, prenant parfois la forme d’un formidable patchwork de vignettes dessinées et de photos, Les Amants d’Hérouville conte l’une des sagas les plus passionnantes de l’histoire de la musique contemporaine.