Avec son scénario qui n’est pas sans rappeler celui de la comédie Freaky Friday, le nouveau film du réalisateur Christopher Landon navigue entre horreur et comédie avec un certain brio !
L’histoire de Freaky est aussi simple qu’efficace : un tueur en série vole une dague magique et poignarde une étudiante avec. C’est alors qu’un maléfice provoque un échange d’esprits aussi inattendu qu’incongru : la lycéenne se retrouve dans le corps du tueur quadragénaire tandis que ce dernier doit composer avec celui de la jeune femme…
Si on considère que Freaky n’est pas le premier film à utiliser ce concept d’échange, difficile de louer son originalité. Pour autant, jamais le réalisateur ne prétend vouloir réinventer l’eau tiède et se concentre plutôt sur sa force de frappe et sur le savoureux mélange entre l’horreur et la comédie.
Échange (pas si) standard
Déjà aux commandes des deux volets d’Happy Birthdead, Christopher Landon prend un malin plaisir à organiser un savoureux jeu du chat et à la souris, en inversant les rôles. Et si Kathryn Newton, qui joue le rôle de Millie, l’étudiante victime du maléfice, s’en sort avec les honneurs quand vient pour elle le moment de devenir une redoutable tueuse en série prête à tout pour arriver à ses fins, c’est bien Vince Vaughn qui tire le plus son épingle du jeu.
Dès lors que l’inversion des corps a lieu, alors qu’il campait jusqu’ici un assassin de sang-froid, aussi monolithique que Jason de la saga Vendredi 13, l’acteur joue avec une vraie jubilation une adolescente complètement chamboulée par tout ce qui lui arrive. Connu pour ses comédies, Vince Vaughn offre ici à sa carrière une nouvelle performance hilarante, qui suffit à donner tout son sel au film.
Jeu de massacre plutôt malin mais prévisible, Freaky gagne également ses gallons grâce à sa propension à ne jamais y aller mollo quand il s’agit de faire couler le sang. Plutôt gore, bien rythmé et jamais ennuyé, ce film d’horreur situé à la frontière du slasher et de la comédie pure et dure respecte les codes, mais prend garde à ne jamais laisser ses spectateurs sur le bas-côté.