16 ans après la mort de l’empereur Commode, Rome est tombée entre les mains de Geta et Caracalla, deux frères empereurs tyranniques. Les conquêtes romaines se multiplient et dans le Colisée, la violence n’en finit plus de monter crescendo. À des kilomètres de là, Lucius, le fils de Maximus, vit sous une autre identité avec sa femme, prêt à défendre son pays contre l’envahisseur romain. Malheureusement capturé, il se retrouve à son tour dans l’arène, comme son père des années avant lui…
Longtemps fantasmée, la suite de Gladiator, l’un des films les plus cultes jamais réalisés, est enfin sur les écrans. Un film monumental sur bien des niveaux qui néanmoins, laisse un arrière-goût un peu amer. Explications…
De retour dans l’arène
À bien y regarder, Gladiator II reproduit presque exactement la recette du premier volet. Un homme, ici le fils du héros du premier épisode, se retrouve catapulté dans le Colisée à Rome, où il doit défendre sa vie, animé d’un désir de vengeance. Si Maximus combattait pour venger sa femme et son fils, Lucius lui, cherche à venger son épouse. Rome est toujours sous le joug de la tyrannie et une révolte se prépare dans l’ombre pour renverser le pouvoir.
Alors bien sûr, certains nouveaux personnages font leur apparition, comme celui incarné par Denzel Washington ou encore ce commandant des armées au grand cœur joué par Pedro Pascal, mais au fond, cette suite s’impose comme un luxueux copier/coller du premier épisode. Et non, le fait que Ridley Scott, toujours aux commandes à presque 87 ans, en fasse des tonnes niveau grand spectacle ne suffit pas à faire du film un chef-d’œuvre équivalent à son prédécesseur.
Gladiator bis
Gladiator II est finalement assez confortable, même s’il semble impossible de le juger en tant que long métrage à part tant il nous rappelle à intervalles réguliers à quel point il copie sur son aîné. Ridley Scott est en pilotage automatique et ça se voit.
Certes généreux en séquences folles, comme ce combat avec des singes un peu trop mutants pour être honnêtes et cette bataille navale dans le Colisée pour l’occasion rempli d’eau (avec des requins en prime), Gladiator II est précisément là où on l’attend mais ne cherche jamais à faire preuve d’audace. Tout ici est moins bien que dans Gladiator. Y compris le héros, campé par le vaillant Paul Mescal, qui s’impose surtout comme un version light du Maximus de Russell Crowe. Dommage.
Image : Paramount Pictures